Yoshiwara : le quartier nippon des plaisirs

Vers l’époque du XIXe siècle avait commencé l’influence des quartiers de plaisirs sur l’art et la culture japonaise. Des mariages arrangés dès l’adolescence en sus de l’impossibilité de sortir du pays (sous peine de mort) augmentaient le taux de fréquentation de ces quartiers. Avec le temps, ces secteurs se développèrent et devinrent des hauts lieux uniques pour le divertissement masculin.
Yoshiwara était un quartier des plaisirs  » officiels  » au Japon, après que le gouvernement a décidé de le créer dans la ville d’Edo (actuellement Tokyo) en 1617, pour limiter la prostitution : à partir de là commençait l’histoire d’Yoshiwara.

Si vous êtes de passage au Japon, n’oubliez pas de visiter Yoshiwara. Il correspond aujourd’hui au quartier Senzoku 4-chōme de l’arrondissement Taito, situé entre Asakusa et Mimami-Senju

Le quartier

Entouré de fossé, le quartier d’Yoshiwara était un quartier fermé avec les entrées et les sorties parfaitement contrôlées. Peu importe ceux qui y entraient, ils étaient tous obligés d’êtres désarmés avant de pouvoir passer.
On y observait tous les titres de la classe sociale de l’époque : des samouraïs, des commerçants, les artistes…

Les «Yûjo»

Ce terme désignait les prostituées, il y avait même une hiérarchie entre-elles :

  • les « Dayû »: ce sont les prostituées les plus éduquées, elles apprennent depuis l’âge de 7 à 14 ans la poésie et la littérature, la cérémonie du thé ainsi que les diverses chansons. Elles ont leurs propres chambres puisque ce sont elles les yûjo suprêmes.
  • Les « Kôji » : ce sont celles qui attendent derrière la grille d’une fenêtre pour être ensuite choisies par un client.
  • Les « Sancha » : tout en ayant des clients, elles s’occupaient des travaux de ménages
  • les « Tsuboné » : ce sont celles qui sont payées pour seulement passer du temps dans leurs chambres avec les clients
  • >les « Kirimisé » : étant le dernier rang de la classification, elles accueillaient les clients dans une salle où il n’y avait que des paravents.

Les trois dernières classes ne peuvent pas choisir les clients qui viennent à elles, contrairement aux Dayû qui ont le droit de choisir avec qui elles veulent être.

une belle Dayû
une belle Dayû

La démarche

Pour avoir une Yûjo supérieure, avant de pouvoir passer la nuit avec elle, le client était obligé de l’inviter au moins deux fois, puis de lui offrir un festin. Pendant la première rencontre, la fille s’assoit sur la place d’honneur et ne parle jamais, et ce n’est qu’à la deuxième rencontre que le client est autorisé à lui adresser la parole.

La mode et la parade des courtisanes

Seuls les Yûjo de hauts rangs pouvaient faire la parade dans la ville d’Edo. Accompagnées des Kamuro (leurs petites suivantes), elles mettaient les kimonos les plus somptueux tout en étant déjà maquillées à la perfection. Elles marchaient pas à pas et très lentement à travers la ville.
Elles étaient au top de la mode à l’époque, et devenaient des modèles que les filles et les femmes de la ville imitaient : leurs habits, les coiffures et les maquillages devinrent des fashions très tendance.

une belle Dayû
une Yûjo jouant du Samisen

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *